Des essais écrits entre la fin des années 1970 et des années 1990 dans lesquels l'auteur étudie la scolarisation des enfants d'immigrés dans l'école française, analyse les politiques d'intégration ainsi que les finalités et les illusions de l'école à l'égard des enfants de la "seconde génération".
Etat des lieux des programmes de réussite éducative en Seine-Saint-Denis et de leurs principaux enjeux.
En partant d'une analyse de l'islam en tant que religion européenne et politique, l'auteur étudie les paradoxes de l'état d'exception laïque par rapport au foulard islamique porté par les jeunes filles musulmanes en France en le confrontant au symbole de la République qu'est l'école.; Voile, école et laïcité sont étudiés ici à travers le prisme du symbole versus mythe, la jurisprudence en la matière faisant figure de démystification. Enfin, l'auteur examine le passage de la laïcité du droit au mythe de la laïcité et la position de l'Etat et de la société française face au voile.
Analyse critique de la politique de discrimination positive mise en oeuvre en France dans les Zones d'éducation prioritaire (ZEP).
Cette recherche propose d'examiner l'évolution des politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre depuis le XIXème siècle dans les établissements publics français du premier degré vis-à-vis des élèves alloglottes issus de minorités linguistiques. Elle s'intéresse, dans une perspective contrastive, à la manière dont s'est opérée la francisation de trois populations scolaires : les Bretons au XIXème siècle, les Alsaciens-Lorrains à la même époque puis pendant l'entre deux guerres, ainsi que les communautés immigrées du début du XXème siècle jusqu'à nos jours. Par ce travail interdisciplinaire (histoire, sciences de l'éducation, didactique, sociolinguistique, sociologie), cette étude se veut une contribution à une histoire de la prise en compte des langues premières des élèves alloglottes à l'école primaire ; une histoire de l'enseignement du français langue seconde en France métropolitaine ; une réflexion sur la place devant être accordée à la différence culturelle dans l'espace public ; une réflexion sur l'incidence des facteurs de type politico-idéologique sur les politiques linguistiques éducatives mises en oeuvre à l'égard des minorités alloglottes.
Le 3 juillet 2003 Jacques Chirac mettait en place la Commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République, dite "Commission Stasi", qui devait rendre ses travaix six mois plus tard. Dans cet article l'auteur fait une analyse critique des enjeux et des effets sociaux de cette commission.; Plusieurs points sont ainsi examinés : l'école républicaine "en danger d'islam" comme représentation idéologique particulièrement efficace, le cordon sanitaire laïque mis en place, la posture de combat chevauchée par les ennemis, les adversaires, les faux amis et les "auxiliaires ethniques" de la laïcité.; Enfin, l'auteur analyse les peésupposés du rapport des "Sages" sous influence et conclut que, au-delà du mythe de la neutralité délibérative, la Commission Stasi a été travaillée par une "politique de l'émotion".
Après avoir dressé un bilan de l'état actuel de la promotion sociale dans les quartiers, le Haut Conseil à l'intégration émet un certain nombre de pistes d'orientation. Il insiste sur le rôle spécifique de l'Education nationale, principale force d'intégration. Il plaide pour le développement des stages en alternance et souscrit aux expérimentations d'écoles de la deuxième chance, de formation en alternance au collège, ainsi qu'aux expériences menées par les entreprises (RATP, UIMM). Il estime qu'un renforcement du soutien et de l'accompagnement individualisés des jeunes est nécessaire.Autre priorité pour le HCI : le renforcement de l'éducation civique à l'école.
Etude des transformations du système d'enseignement français et analyse critique des travaux contemporains en sociologie de l'éducation.
La scolarisation des enfants du voyage continue de présenter un certain nombres de difficultés. Certaines sont relatives à la mobilité des familles bien sûr et à la continnuité de leurs séjours en un même lieu alors que l'école organise les projets d'apprentissage dans la durée. D'autres sont liées à un ensemble de facteurs d'ordre culturel. La conjoncture actuelle, du fait de la loi du 5 juillet 2000 sur l'accueil et l'habitat des gens du voyage., crée un contexte nouveau dans lequel les questions relatives à la scolarisation des enfants du voyage pourront être abordées avec davantage de rigueur, avec anticipation et de manière partenariale. Le séminaire de l'automne 2001, qui s'adressait à des équipes académiques composées de formateurs, d'inspecteurs et d'enseignants spécialistes de ce sujet, avait pour objectif d'actualiser leur formation et de leur permettre des échanges sur les expériences locales. Pour le système éducatif, il s'agit de s'appuyer sur l'expertise de ces équipes pour parvenir à scolariser avec régularité et profit davantage d'enfants et d'adolescents du voyage, en mobilisant aussi tous les partenaires qui peuvent concourir à ce projet.
On se trouve aujourd'hui devant une situation pour le moins paradoxale, dans laquelle la nécessité d'une politique de discrimination positive en faveur des zones et des établissements scolaires où les conditions d'enseignement et d'apprentissage sont considérées comme les plus difficiles, ne semble plus guère contestée dans le paysage éducatif et le débat politique français (ce qui était loin d'aller de soi dans les années 1970-1980), alors même que la spécificité et l'efficacité d'une telle politique paraissent de plus en plus incertaines". (Extrait de la présentation)
Cet article analyse les dynamiques de mobilisation des établissements scolaires situés dans les quartiers difficiles en les replaçant dans le cadre de la politique de décentralisation et de territorialisation de l'éducation. Il décrit les transformations des pratiques enseignantes qui en résultent tout en insistant sur les tensions entre les politiques nationale, académique et locale
L'hétérogénéité croissante des jeunes relevant aujourd'hui de la scolarité obligatoire constitue un défi pour l'école. La prise en compte du jeune dans sa globalité, la nécessité de son intégration rapide dans le cursus ordinaire, le souci de la mixité impliquent l'inscription plus globale de cette question dans le projet d'établissement et une organisation raisonnée de l'hétérogénéité scolaire.
Les politiques d'accueil des migrants sont récentes. A l'école, elles mettent l'accent sur les apprentissages linguistiques, l'intégration rapide dans le cursus scolaire normal et l'éducation à l'interculturel. Cependant, malgré des évolutions sensibles, des difficultés demeurent. Et chaque enseignant doit trouver des solutionspar lui-même.
Au cours des années 70 sont mises en place les premières mesures spécifiques en faveur de la scolarisation des élèves arrivant de l'étranger souvent non francophones : classes d'initiation et cours de rattrapage intégrés (CLIN-CRI) dans le premier degré, classes d'accueil (CLA) dans le second degré et centres de formation et d'information pour la scolarisation des enfants de migrants (CEFISEM). Dresser un bilan des actions entreprises constitue le sens des deux journées de réflexion que le ministère de l'Education nationale a organisées les 29 et 30 mai 2001. Depuis trois ans certaines académies sont confrontées à une arrivée massive de jeunes nouveaux arrivants d'où la nécessité d'échanger, d'approfondir la réflexion, d'avancer des propositions pour irriguer l'action. Réunissant l'ensemble des contributions des intervenants, l'ouvrage propose également une géographie précise de l'état de la question scolaire dans ce domaine.
Les circulaires portant depuis le début des années soixante-dix sur la scolarisation des enfants primo-arrivants non francophones répondent au souci de les intégrer au plus vite dans le cursus scolaire normal. Néanmoins les directives peu claires et parfois contradictoires, les dispositifs eux-mêmes, les rapprochements avec l'éducation prioritaire génèrent une certaine confusion.